Ce que le vent mumure

Violence conjugale, le poids des mots

Le poids des mots… Lundi 12 juin, Émilie, 34 ans, mère de 4 enfants, meurt sur les rails d’une ligne TGV, ligotée par son mari dans l’attente du passage du train, en pleine nuit. Si la méthode utilisée par le criminel est inhabituelle, le traitement de cette actualité par les médias est en revanche plus ordinaire. Pour une (rare fois), on ne parle ni de crime passionnel, ni de drame conjugal.

Un avant goût de printemps

Violettes, pâquerettes, oiseaux chantants…. un parfum de printemps chatouille les sens dans l’air adouci de soleil. Dans mon village les jardiniers se réveillent, ça s’agitte dans les jardins. On taille les branches mortes, on prépare la terre, on désherbe, on bine, on bêche… Avec amour. On entourre de tendresse narcisses et jonquilles, on couve d’un regard ému les bourgeons sur le point d’éclore. Et la brise délicate m’apporte comme une graine portée par le vent cette pensée d’Henri Gougaud: " Vois les gens comme des jardins, n’y sème pas des grains de mort.

Solitude

Le temps de l’hiver j’hiberne. Enfin autant que faire se peut. Nécessité alimentaire oblige. Mais dès mon croûton de pain gagné, j’ai hâte de retourner au creux de mon terrier. J’aime ce temps de silence, enveloppé de nuit. Il est propice à l’introspection. Il est utile à la création. Il est solitude, confrontation à soi-même, J’ai fini par l’apprivoiser. Il faut avoir traversé des déserts, pleuré des continents de solitude noire, celle de plomb, lourde, pesante et gluante, enduré la solitude terrifiante d’abandon, celle où l’on se meurt, celle où l’on se sent perdu, abandonné, …peut-être depuis notre origine, arraché de la matrice tiède.

Frimas d'hiver

Frimas d’hiver. Le doigt du givre repeint les paysages. Cahors à changé de couleur, entre brouillards et gelées blanches, la ville en tenue d’hiver chante encore sous le ciel frileux. Cahors. Le Pont Valentré en hiver. Le Pont du Diable. Maï Phan Van. Acrylique sur toile 80x90.

Secret de vie

En janvier 2014 je citais Pierre Rabhi : “Des songes heureux pour ensemencer les siècles… Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants. Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création. Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière. Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude.

Petit retour en arrière ... pour renouer avec mes pinceaux ...

Un Tsunami dans ma vie. Un effondrement… Un arrachement… Un déménagement. Un changement de vie…de tout… Réapprendre à vivre. Comment retrouver le goût de rire….mes pinceaux….les couleurs et les mots…. Laisser doucement s’enliser le plomb, revenir ce qui me rend légère… Me ré-apprivoiser… Peindre, écouter ce que le vent murmure, laisser son souffle me porter, me ré-alphabétiser, écrire, peindre encore et encore. Renaître papillon…. L'atelier en août, ne pas penser. Peindre.

Nouvelle Année... Des clownettes en Ehpad

De Noël au 1er Janvier, 2016 aurait glissé tout doucement, au rythme lent de nos anciens… C’était sans compter avec l’imprévisible des surprises… On rit aussi dans les EHPAD, on vit parfois plus intensément que dans les rues aux vitrines illuminées. Quand les corps se fatiguent, que jambes dos et bras nous lâchent, quand la pensée défaille, il reste encore la lumière des yeux….celle des yeux de l’enfant en nous….