Ce que le vent mumure

Un avant goût de printemps

Violettes, pâquerettes, oiseaux chantants…. un parfum de printemps chatouille les sens dans l’air adouci de soleil. Dans mon village les jardiniers se réveillent, ça s’agitte dans les jardins. On taille les branches mortes, on prépare la terre, on désherbe, on bine, on bêche… Avec amour. On entourre de tendresse narcisses et jonquilles, on couve d’un regard ému les bourgeons sur le point d’éclore. Et la brise délicate m’apporte comme une graine portée par le vent cette pensée d’Henri Gougaud: " Vois les gens comme des jardins, n’y sème pas des grains de mort.

Solitude

Le temps de l’hiver j’hiberne. Enfin autant que faire se peut. Nécessité alimentaire oblige. Mais dès mon croûton de pain gagné, j’ai hâte de retourner au creux de mon terrier. J’aime ce temps de silence, enveloppé de nuit. Il est propice à l’introspection. Il est utile à la création. Il est solitude, confrontation à soi-même, J’ai fini par l’apprivoiser. Il faut avoir traversé des déserts, pleuré des continents de solitude noire, celle de plomb, lourde, pesante et gluante, enduré la solitude terrifiante d’abandon, celle où l’on se meurt, celle où l’on se sent perdu, abandonné, …peut-être depuis notre origine, arraché de la matrice tiède.

Secret de vie

En janvier 2014 je citais Pierre Rabhi : “Des songes heureux pour ensemencer les siècles… Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants. Gardez-vous de toute arrogance car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la Création. Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière. Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude.